LA Banque mondiale (BM) vient récemment de publier la note de conjoncture économique du Gabon pour l’année 2025. Consigné dans un rapport annuel, cette dernière analyse le rôle du capital humain, physique et naturel dans le développement à long terme du pays et présente un aperçu de son évolution économique récente, avec un accent mis sur la valeur des services fournis par les écosystèmes forestiers.
Avec pour thème cette année : ‘’développer et préserver la richesse du Gabon pour améliorer les conditions de vie des populations’’, la note de conjoncture économique du Gabon, établie par cette institution financière, indique que l’économie gabonaise a enregistré une croissance estimée à 2,9 % en 2024. Cette dernière a été favorisée principalement par le secteur pétrolier, sans oublier les travaux publics.
Si l’on s’en tient audit rapport, l’inflation a certes diminué, mais les perspectives d’emploi limitées et la croissance modeste ont aggravé la pauvreté, avec environ 34,6 % de Gabonais vivant dans la précarité. Le rapport note que la situation budgétaire du pays s’est détériorée en 2024, en raison de la baisse des recettes pétrolières et d’une forte augmentation des dépenses publiques. Cette situation a aggravé les pressions sur les liquidités et les risques budgétaires et d’endettement, soulignant la nécessité des mesures rigoureuses pour assurer la viabilité des finances publiques tout en protégeant l’économie de façon globale.
C’est dans ce contexte qu’il faut comprendre la dynamique insufflée actuellement par les plus hautes autorités de l’Etat, afin de donner au pays un souffle nouveau. ‘’Le gouvernement nouvellement élu du Gabon vise une voie de développement plus inclusive et orientée vers la croissance. Cependant, le pays doit naviguer avec prudence dans les complexités d’un environnement commercial mondial imprévisible’’, a laissé entendre la Représentante résidente de la Banque mondiale pour le Gabon et la Guinée équatoriale, Aissatou Diallo. Non pas sans inviter l’Exécutif à plus d’efforts : ‘’Compte tenu de ces incertitudes, il est impératif de poursuivre des réformes solides pour attirer davantage d’investissements et stimuler la création d’emplois’’.
Le même rapport indique de plus que la richesse nationale du Gabon a atteint 105 milliards de dollars en 2020, augmentant de 35 % entre 1995 et 2020. Cependant, la richesse par habitant a diminué de 34,7 %, ce qui indique des difficultés à convertir les ressources naturelles en actifs productifs.
Dans ce contexte, le rapport propose des options de politiques visant à tirer le meilleur parti des vastes ressources forestières du Gabon. Cette étude met en lumière l’importante valeur économique des services fournis par les écosystèmes forestiers du Gabon, qui a presque doublé entre 2000 et 2020 pour atteindre 75,1 milliards de dollars, 99 % environ provenant des services de rétention du carbone.