Home BusinessFiscalité : « notre pays occupe la huitième place mondiale des tarifs douaniers les plus élevés »

Fiscalité : « notre pays occupe la huitième place mondiale des tarifs douaniers les plus élevés »

by admin6044

Cette assertion est de Georges Ateme Mba Ndong, un économiste gabonais, qui, dans une analyse que beaucoup de ses pairs considèrent pertinente, pense et soutient que la Gabon est l’un des pays, le huitième pour être précis, ayant les tarifs douaniers élevés. Cependant, lorsqu’on parle des tarifs douaniers, est-ce au sens strict du terme ou au sens large en incluant aussi des frais douaniers telles que les surestaries ? Dans une expression libre largement relayé dans les médias, il évoque la question au sens large du terme et démontre en quoi le classement est fondé. Une analyse que nous avons choisi de publier comme telle.

« Pour commencer, il est important de dire que le Code des Douanes qui s’applique dans notre pays est le Code régional des Douanes de la CEMAC, qui a actualisé le Code des Douanes de l’UDÉAC (Union Douanière et Économique de l’Afrique Centrale) dont le siège se trouvait à Bangui (République Centrafricaine). C’est ce Code douanier que les six États (Gabon. Centrafrique, Congo-Brazzaville, Guinée-Équatoriale, Cameroun et Tchad) qui s’applique dans tous ces pays.

L’assiette, le taux, etc., sont donc les mêmes pour l’ensemble de ces pays. Certes. Il y a des mesures spécifiques, je répète spécifiques, qu’un de ces pays peut s’autoriser, mais avec l’accord des autres États de la CEMAC et l’autorisation du Parlement à travers la Loi de Finances.

Donc si le Gabon est huitième au classement mondial des pays ayant des droits de douane les plus élevés, c’est à cause de l’un des facteurs suivants ou cumulativement des facteurs suivants.

– Première possibilité : soit, c’est que les cinq autres États de la CEMAC ne sont pas très éloignés de cette médiane, c’est-à-dire de la position 8, position actuelle du Gabon. Dans ce cas, le responsable est le Code Douanier de la CEMAC qui a les tarifs très élevés comparativement aux autres États du monde ;

– Deuxième possibilité : soit, ce sont les dérogations spécifiques ou des dérogations qu’applique notre pays (je parlerai au conditionnel pour être prudent), ou qu’appliquerait le Gabon) en sont les principaux responsables ;

– Troisième possibilité : soit, c’est la position de notre port d’Owendo, qui est un port en eaux peu profondes (autour de 7 à 8 mètres de profondeur), qui emmène les grands navires à décharger via d’autres navires plus petits et à transborder. Dans ce cas, c’est la position de notre port qui engendre des sur-couts ;

– Quatrième possibilité : soit, c’est précisément les frais douaniers (surestaries, le rallongement des délais de débarquement avec de certains navires au détriment des autres navires, et ce, en écartant le principe du premier navire arrivé est le premier déchargé ou méthode First In-First Out, engendrant ainsi des frais portuaires énormes, …). À titre de rappel, les tarifs douaniers ne sont pas responsables, car il y a une différence établie entre les tarifs douaniers et les frais ou des surestaries. Dans ce cas précis, c’est l’Autorité portuaire qui en est le responsable et non le Code régional des Douanes de la CEMAC ;

– Cinquième possibilité : soit c’est le (ou les) Gestionnaire (s) portuaire (s) de notre pays, à l’instar du groupe BOLLORE qui gère le terminal portuaire d’Owendo ou GSEZ qui gère le NOIP (New Owendo International Port), qui peut être mise à l’index, avec des frais portuaires élevés. Mais si tel le cas, la plupart des ports africains sont gérés par le groupe BOLLORE. Est-ce que, lesdits ports sont tous classés comme pays ayant des tarifs douaniers les plus élevés. Est-ce dans ce classement les ports africains gérés par le groupe portuaire BOLLORE sont-ils mieux classés que les autres ports gérés par d’autres Gestionnaire que BOLLORE ? Si les réponses à ces deux questions sont affirmatives, alors le responsable est par conséquent le groupe portuaire BOLLORE. Si les réponses à ces deux questions sont négatives, alors, le groupe BOLLORE n’est pas alors le responsable ? Alors, il faudra alors se tourner vers GZES PORT, en utilisant les modèles économétriques de causalité, à l’exemple du VAR.

– Sixième possibilité : soit, ce sont les frais de transport et de logistiques (multiples contrôles de Police et autres à la sortie du port d’Owendo jusqu’aux zones d’entreposage hors Port d’Owendo) qui peuvent être considérés comme de la parafiscalité, en ce sens que ces frais de parafiscalité ne sont pas contenus dans les différentes Lois de Finances du Gabon,

Ce rang du Gabon dans la classement mondial (numéro 8) des pays ayant des tarifs douaniers les plus élevés a pour conséquence, entre autres, d’une part de la baisse du pouvoir d’achat des ménages, et d’autre part, de la baisse de la compétitivité de notre économie en raison de la hausse des in-puts importés, qui sont les produits servant de consommations intermédiaires à la production des biens et des services finis du Gabon », conclut ainsi la présente analyse.

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