Lors de la Journée de la finance, qui s’est tenue le 25 juillet dernier, à l’hôtel Radisson Blu de Libreville, plusieurs partenaires techniques et financiers du Gabon se sont succéder à tour de rôle sur l’estrade, pour présenter les différents mécanismes de financement qu’ils offrent aux pays subsahariens en général et ceux de la sous-région en particulier. Parmi eux, il y a la Banque mondiale qui a exposé ses produits et les possibilités qu’a le Gabon de souscrire à certains d’entre eux.
Initiée par le ministère de l’Economie et des Finances, la Journée de la finance a surtout été l’occasion pour ces partenaires au développement, à savoir : l’Agence française de développement (AFD), la Banque africaine de développement (BAD), l’Union européenne (UE), la Banque mondiale (BM), la Société financière internationale (SFI), pour ne citer que ceux-là, de mettre en avant les différents programmes de financements adaptés à chaque Etat en ce qui est des projets structurants.
Parmi les produits financiers présentés par la BM, particulièrement par ses démembrements, il y a : les prêts non concessionnels mis à disposition par la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD), les crédits concessionnels et dons proposés par l’Association internationale de développement (AID) et les fonds fiduciaires au titre de dons. Pour prétendre à ces financements, tout dépend de la catégorie dans laquelle votre pays est classé (pays à revenu faible, à revenu intermédiaire inférieur, à revenu intermédiaire supérieur et à revenu élevé).
A partir de ce moment, les financements vont varier d’un pays à un autre et les conditions d’accès à ces produits tiennent compte de certains critères d’éligibilité. Et le Gabon, qui a un Revenu national brut (RNB) par habitant de 7,55 dollars, au premier juillet 2025 (Source : BM), est placé, selon la banque, au rang de pays à revenu intermédiaire supérieur. Ce qui signifie qu’il est éligible pour emprunter à la fenêtre de le BIRD uniquement. Il est vrai que le Gabon peut également bénéficier de dons des fonds fiduciaires et de dons de préparation de projet, mais n’empêche que le pays a moins de marge de manœuvre et est clairement limité dans ses possibilités d’emprunts.
Pour le cas du secteur privé, la SFI, l’un des membres du groupe de la BM, propose des modalités d’investissement bien définies. Elle finance généralement 25 à 40% du coût total du projet et le montant atypique de l’investissement varie de 20 à 50 millions de dollars et peut atteindre 100 millions et même plus (Source : SFI). Tout comme elle a la capacité de mobiliser de la dette supplémentaire et des fonds propres.
